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Les difficultés d'être beau-parent : quelques conseils pour trouver sa place

Crochet S

Être beau-parent n'est pas toujours facile, surtout dans les familles recomposées où les dynamiques familiales sont déjà bien ancrées. En tant que psychologue à Namur, je reçois régulièrement des adultes qui éprouvent des difficultés à s'intégrer dans une nouvelle famille. Dans cet article, je vous partage quelques conseils pour vous aider à trouver votre place.


conflit beau-parent enfant

Les nouveaux modèles familiaux : une réalité à apprivoiser

Les modèles familiaux ont beaucoup évolué au fil des années, et les familles recomposées sont de plus en plus courantes. Ces nouvelles configurations peuvent être divisées en deux types principaux :

  • Simple : seuls les enfants d’un des conjoints vivent dans la maison. Ceux de l'autre conjoint n’y habitent pas, ou bien il n’a pas d’enfants.

  • Complexe : un seul ou chaque conjoint a des enfants d'une précédente union. Cela peut aussi inclure des enfants communs issus de leur relation actuelle.


Ces configurations peuvent engendrer des difficultés d’adaptation, notamment pour les beaux-parents et beaux- enfants qui doivent apprendre à trouver leur place dans une dynamique familiale déjà existante.


Les principales problématiques des beaux-parents

La principale difficulté pour une famille recomposée réside dans la place que l'autre adulte accorde à ses enfants, à ceux de l'autre, ainsi qu'à l'autre partenaire lui-même. Une autre difficulté rencontrée par les beaux-parents réside dans les différences éducatives, religieuses et culturelles. Les enfants de chaque parent peuvent être habitués à des règles différentes, ce qui peut créer un sentiment d’injustice ou de confusion. De plus, certains beaux-parents sont confrontés au conflit de loyauté des enfants, qui peuvent avoir l’impression de trahir leur parent biologique en nouant des liens avec le nouveau beau-parent. Il est alors le reflet de la place/le rôle que joue le beau-parent et non sa personnalité propre. Ce conflit de loyauté peut également perturber la dynamique familiale, notamment si l’un des parents prend systématiquement la défense de son enfant, créant ainsi une tension et une sorte de guerre de pouvoir entre l’enfant et le beau-parent. L’enfant se sent en position de force jouant parfois de chantage affectif (« tu ne m’aimes plus », « je pense que je vais retourner chez l’autre parent », « chez l’autre parent, j’ai le droit de… ». Ne laissez pas la moindre place à ce chantage sinon la brèche sera toujours ouverte.


Avant toute décision de recréer une famille recomposée, investissez du temps de qualité en couple car cela sera votre pilier pour faire face de façon congruente aux dérives et essais de sabotage des enfants qui ne désirent rien d’autre que leurs parents restent ensemble malgré parfois les dysfonctionnements vécus au sein de la cellule familiale de départ. Votre nouveau partenaire est votre meilleur allié !


Quelques conseils pour mieux vivre son rôle de beau-parent

Renforcer les liens avant d’imposer son autorité :

Prenez le temps de créer des moments agréables avec les enfants sans chercher immédiatement à imposer des règles. La sincérité et l’honnêteté paient avec le temps pour apprivoiser les peurs de l’enfant. Cela aidera à construire une relation de confiance. La jalousie, les on-dit véhiculés parfois par l’autre parent ou sa famille, les dires des copains, l’envie de régression et de garder pour soi seul le parent sont source de malentendus. Les attentions, la pérennité dans le nouveau couple recomposé, le calme et la sérénité sont aussi des gages d’assurance pour l’enfant qui parfois surprotège son parent.


Respecter le rythme des enfants :

Ne précipitez pas les choses. Introduisez votre présence au moment opportun. Évitez par exemple de faire cette rencontre juste après la rupture des parents. Le temps est un ingrédient avec lequel il faut savoir composer. Pensez que l’enfant a vécu dans un modèle pendant des années et qu’il doit s’adapter après avoir fait le deuil d’un idéal disparu. Si l’enfant n’accepte pas votre présence ou votre aide, proposez-la sans temporalité définie et laissez poindre le désir chez l’enfant.


Prendre du temps seul avec ses enfants :

Veillez à passer du temps de qualité avec vos propres enfants pour les rassurer et leur permettre de mieux accepter les nouveaux membres de la famille. N’oubliez pas que vous jouez essentiellement 3 rôles : pourvoyeur, protecteur, disciplinaire. Cette implication peut influencer la survie des enfants, leur santé, leur développement socio-affectif, leur compétence sociale et leur niveau de scolarité.


Rappelez-vous que les rapports belle-mère/belle-fille ne sont pas compliquées que dans les contes de fées mais dus au complexe d’Electre (féminin du complexe d’Œdipe entre 3 et 6 ans et maintenu quand l’adulescent n’atteint pas une maturité émotionnelle qui l’empêche de s’attacher à un autre homme que le modèle idéalisé du père). Ce sera pareil pour le complexe d’Œdipe (rapport fusionnel mère/fils sans place pour un autre homme dans la vie affective de la mère). Je rappelle que la place de l’enfant n’est jamais dans le lit parental qu’il soit solo ou duo !


Accepter le conflit :

Le conflit fait partie de toute relation saine. Il est essentiel de dire les choses et de partager ses ressentis pour éviter que les tensions ne prennent de trop grandes proportions. Le sujets les plus fréquents sont les finances, l’usage du temps, la direction concernant la scolarité, l’importance de la sphère sociale et extra-scolaire, les conflits de personnalité entre les enfants, les comportements, l’éducation, l’organisation de vie, l’aménagement de l’espace, les habitudes qui posent des problèmes une fois que le cercle familial s’agrandit, la répartition des tâches, l’usage de la politesse de base,…qui vont être source de rivalité entre les membres de la famille recomposée.


Trouver un rôle complémentaire :

En tant que beau-parent, votre rôle n'est pas de remplacer un parent, mais d’aider l’autre à élever les enfants. Soyez un soutien tout en respectant les repères éducatifs déjà établis. Ne vous oubliez pas en apportant votre touche personnelle. Ce seront toujours les adultes soudés qui décident de ce qui est bon pour l’enfant malgré ses croyances. Fixez des limites et des lignes directrices pour la communication, par exemple en utilisant un calendrier partagé ou en programmant des rendez-vous réguliers . Quelle que soit la réaction émotionnelle des enfants à votre présence, vous devez faire preuve d'empathie envers eux . La meilleure façon de faire preuve d'empathie et de les soutenir est de suivre leur exemple lorsque vous apprenez à les connaître. Ne le prenez pas personnellement s'ils ne manifestent aucun intérêt à passer du temps avec vous ou s'ils expriment du dédain à l'idée de vous côtoyer. Même si être un second partenaire peut présenter de nombreux avantages, vous pourriez vous sentir incapable de combler le vide laissé par l’ ex-partenaire. Cela peut conduire à un phénomène bien connu, le « syndrome du second partenaire ». La coparentalité est un socle qui consolidera non seulement votre couple mais votre famille.


Créer un environnement sain :

Discutez des valeurs et des règles avec votre partenaire et les enfants avant de les appliquer. Il est important d’être sur la même longueur d’onde. La discussion parentale doit avoir lieu hors de la présence des enfants et même si vous n’êtes pas d’accord sur la décision prise, ne le montrez pas devant les enfants mais déléguez vous un moment intime pour revoir votre accord de principe. Pensez au bâton de parole pour rythmer et équilibrer la prise de parole de chacun une fois les règles parentales pré-définies. Partagez leur intérêt sportif, créatif, leur envie de découverte, les évènements scolaires, les vacances…


Quand consulter un psychologue ?

Le code civil pose le principe que les père et mère exercent conjointement l'autorité parentale sur l'enfant, y compris lorsqu'ils ne vivent plus ensemble. Le beau-parent est traité comme un tiers, car il n'existe aucun lien juridique de filiation entre lui et l'enfant. Si vous avez du mal à vous intégrer ou à gérer vos émotions face à cette situation, vous pouvez d’abord faire appel à un médiateur concernant les finances, les droits de visite et d’hébergement pour tout ce qui est d’ordre juridique.


Une famille recomposée entraîne une augmentation des frais - logement plus grand, plus de courses, frais d'énergie plus élevés, l'achat d'une voiture familiale plus grande...


Les  problèmes non résolus de votre premier mariage : L’une des principales raisons du taux élevé de divorces après un second mariage est le bagage émotionnel que les individus ramènent de leur premier mariage. Les problèmes de confiance, les conflits non résolus et les cicatrices émotionnelles peuvent tous avoir un impact sur la stabilité d’un second mariage : peur de l’engagement, frilosité dans l’autorité dévolue au nouveau partenaire, comparaison, recul plus rapide lors d’un conflit, manque de communication…Si votre enfant est impoli envers votre partenaire, prenez la défense de l'adulte en signifiant votre désaccord à votre progéniture.


Si les notions de politesse, de respect, de négligence, d’abus, d’intégration dans les règles nouvellement mises en place par le couple parental posent question, consultez un psychologue afin que l’un des parent ne se sente pas démis de ses fonctions et que le déséquilibre ne creuse pas un fossé trop important à combler. SI les enfants présentent des troubles « caractériels » à répétition : instabilité, agressivité, hyper-émotivité, anxiété, impulsivité, introversion, réclusion ou excitabilité, colères, consommation, mauvaise foi, opposition constante, lutte de pouvoir, ghosting, persistance de la fusion, critique constante, remise en question des règles, victimisation, sentiment de persécution allant jusqu’à la délinquance. C’est le signe qu’ils manifestent leur mal-être dans des comportements plutôt que dans l’expression directe de leurs sentiments. Vos beaux-enfants ne vous écoutent pas et ne respectent pas votre autorité pourtant saine et de bon aloi. Les réunions de famille et les repas sont tendus et inconfortables. Prenez les devants et consulter. Je suis Sabine Crochet et je vous accueille dans mon cabinet à Namur pour discuter de vos difficultés et vous accompagner vers une meilleure harmonie familiale.

 

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Psychologue Sexologue

Psychothérapeute

Sabine Crochet

Chaussée de Waterloo 169

5002 - Saint-Servais (Namur)

 N° Compsy

 692203910

N° visa au SPF Santé

 319 184

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